L’Inde défraie régulièrement la chronique pour les affaires de viols à répétitions. On pourrait dire que les crimes sexuels sont la marque de ce pays où la naissance d’une fille est toujours considérée comme un malheur.
Pourtant, des actions de sensibilisation se font jour et des groupes comme cette patrouille de police se chargent de protéger les femmes.
Après l’interdiction de diffusion de son documentaire « India’s Daughter », la réalisatrice Britannique Leslee Udwin réagit. Son réquisitoire contre le viol dérange les autorités indiennes qui prétendent que certaines des images ne pouvaient qu’encourager la violence envers les femmes.
« Une fille est bien plus responsable d’un viol qu’un homme ». Pour Mukesh Singh, un des hommes qui a agressé la jeune Jyoti en décembre 2012 dans un bus de New Delhi alors qu’elle revenait du cinéma, ce sont les femmes qui sont responsables des viols qu’elles subissent.
La réalisatrice Leslee Udwin a réalisé pour la BBC un documentaire sur le viol de l’étudiante Jyoti Singh, qui avait bouleversé l’Inde et le monde entier en décembre 2012. Elle a recueilli les témoignages de certains de ses violeurs.
https://www.youtube.com/watch?v=0FsOgvkAZF4
Cinq hommes, qui avaient enlevé une jeune touriste japonaise de 22 ans, à Calcutta, le 20 novembre 2014, et qu’ils séquestraient depuis cette date dans une maison isolée, en se livrant à des viols répétés, ont été arrêtés et placés en détention provisoire. La jeune femme qui avait réussi à s’échapper, a contacté le consulat du Japon à Calcutta et déposé plainte contre ses agresseurs.
Cinq hommes, qui avaient violé puis pendues encore vivantes deux adolescentes, de la caste des Intouchables (« dalits ») âgées de 14 et 15 ans, à Katrashadatganj, dans l’État de l’Uttar Pradesh, ont été arrêtés. Trois d’entre eux ont été inculpés de meurtre et de viol en réunion, et les deux autres, des policiers, accusés de complicité criminelle. Ils auraient pu sauver les jeunes filles, mais ne l’ont pas fait, les laissant mourir, « parce qu’elles appartenaient à une basse caste ».
Amina Bibi, jeune Pakistanaise de 18 ans, qui s’est immolée par le feu jeudi 13 mars 2014, devant le commissariat de police du hameau de Bet Mir Hazar près de Muzaffargarh, de la province agricole du Pendjab, après avoir été violée par quatre hommes, dont un membre de sa famille au début du mois de janvier 2014, est morte vendredi des suites de ses blessures. La jeune fille avait porté plainte pour tentative de viol, ses agresseurs ont été acquittés jeudi 13 mars 2014 après le témoignage des enquêteurs qui ont affirmé qu’elle n’avait pas été violée. La Cour suprême s’est saisie de cette affaire et ordonné la comparution de toutes les parties concernées.
Une cérémonie en hommage à la jeune étudiante en médecine de 23 ans, décédée le 29 décembre 2012 après avoir été sauvagement frappée à coups de barre de fer, et violée, le 16 décembre 2012, par 6 hommes, dans un bus de New Delhi, s’est déroulée dimanche 29 décembre 2013 à New Delhi.
Le Tribunal populaire du district de Haidian de Pékin, la capitale, a condamné, jeudi 26 septembre 2013, à 10 ans de prison pour viol en réunion, Li Guanfeng (appelé également Li Tinayi, 17 ans), fils du célèbre ténor chinois, le général Li Shuangjiang (74 ans), doyen du département de musique de l’Académie des arts de l’Armée populaire de Libération. 4 autres prévenus, dont 3 mineurs, ont été également condamnés à des peines de prison allant de 3 à 12 ans. Le procès s’est tenu à huis clos en raison de l’implication de mineurs pour des faits qui se sont déroulés le 17 février 2013. 4 des accusés ont plaidé coupables, dont 3 ont présenté des excuses.
Les quatre auteurs du viol d’une extrême violence de la jeune étudiante dans un bus de New Delhi, le 16 décembre 2012, qui est morte, le 29, des suites de ses blessures dans un hôpital de Singapour, où elle a été transférée dans un état critique, ont été condamnés vendredi 13 septembre 2013 à la peine de mort par pendaison. Un des 6 violeurs, le conducteur du bus, avait été retrouvé pendu dans sa cellule. Le mineur a été condamné fin août 2013 à trois ans de prison. Ce viol avait provoqué de violentes manifestations à New Delhi pour réclamer des mesures pour protéger les femmes. Un viol est signalé à la police toutes les 18 heures à New Delhi. Selon des statistiques officielles, le nombre de viols a augmenté de 17 % en Inde entre 2007 et 2011.