La Bible de Gutenberg a été mise sous presse en 1454. Nous la considérons aujourd’hui comme le premier média de masse, imprimée comme elle l’était avec la technologie de pointe de l’époque, à savoir les caractères mobiles en métal. Mais dans l’histoire des réalisations esthétiques en matière d’impression de livres, la Bible de Gutenberg n’était pas sans précédent. Pour trouver des exemples vraiment impressionnants, il faut chercher dans des pays lointains de l’Europe : prenez, par exemple, ce « livre sino-tibétain plié en accordéon, imprimé à Pékin en 1410, contenant des dhāranīs (NDLR : formule de puissance magique semblable au mantra) en sanskrit et des illustrations de mantra-diagrammes et de divinités protectrices, imprimées à la planche à bois à l’encre rouge vif sur du papier blanc épais », dont « l’impression aux détails incroyables » est antérieure de 40 ans à Gutenberg.
En août 1918, un groupe de sumotoris est revenu au Japon après une exposition à Taïwan. Lorsqu’ils sont tombés malades, on leur a d’abord diagnostiqué une bronchite ou une pneumonie. En fait, ils étaient revenus avec la grippe espagnole.
La Chine en rouge, les membres de la BAII en orange, les six corridors en noir et en bleu.
Une course géoéconomique est en cours pour façonner l’avenir de l’Asie. Les puissances régionales proposent des plans ambitieux pour la construction de routes, de chemins de fer, d’oléoducs et d’autres infrastructures matérielles dans la région. En s’appuyant sur des sources officielles, les experts du CSIS (Center for Strategic and International Studies) ont élaboré les cartes ci-dessous pour illustrer certaines de ces visions concurrentes. Chaque carte présente, dans les grandes lignes, les principales priorités en matière d’infrastructures d’un acteur de premier plan. Ensemble, ces cartes donnent un aperçu d’une compétition aussi vaste que la région elle-même. Au fur et à mesure de l’évolution de cette histoire, la collection ci-dessous sera élargie et mise à jour.
Le cinéaste japonais Hiroshi Kondo est connu pour ses éblouissants courts-métrages expérimentaux, qui façonnent l’art de l’autre monde à partir de paysages urbains. Dans 0107 – b moll, il utilise des images nocturnes de trains de Tokyo pour explorer certains des contrastes — unité physique et solitude émotionnelle, obscurité naturelle et lumière artificielle — qui caractérisent souvent la vie en ville. En commençant par un seul train porté par une partition de piano vibrante, le cadre se transforme en une cascade vertigineuse de trains de banlieue, imprégnant l’étrange imagerie d’un sentiment d’urgence presque sinistre.
Carte 1 : La longue ombre de la géographie (10 000 avant J.-C.)
La géographie physique a défié et façonné les connexions au sein et à travers l’Eurasie depuis l’émergence de ses premières civilisations vers 60 000 ans avant Jésus-Christ. De hautes chaînes de montagnes enneigées, de vastes déserts et d’autres obstacles ont influencé les déplacements et les modes de peuplement. Les vastes steppes herbeuses et la domestication du cheval ont facilité la création de divers groupes mobiles. Vers 10 000 avant J.-C., les premières méthodes d’irrigation ont permis d’étendre de grandes étendues de terres arables et ont aidé les civilisations sédentaires à s’épanouir.
Estampe (monogr.) de Yoshijirō Urushibara (1888-1953) éditée en 1913 par la Société des amis de l’art japonais (Paris). Elle accompagne un carton d’invitation à un dîner :
Pour la 23e année consécutive, le festival Accès Asie revient avec, comme toujours, un programme chargé et varié avec près de 70 artistes. Dans cette nouvelle édition dont le porte-parle est Mikhail Ahouja, l’Inde et l’Iran sont bien représentés aux côtés du Japon, de l’Afghanistan, de la Chine, etc. Comme l’an dernier, la soirée d’inauguration se tiendra au Lion d’Or.
Tout autour de nous
le monde n’est plus que
fleurs de cerisier
— 良寛坊 RYŌKAN (1758-1831) —
世の中は
さくらの花に
なりけり
Jeunes japonaises devant un cerisier en fleurs (vers 1900).
Il y a plus d’un siècle, les cerisiers constituaient de beaux décors pour les photos, tout comme ils le sont aujourd’hui. Sur cette photo, trois jeunes femmes vêtues de kimonos posent avec des parasols sous un cerisier en fleurs, vers 1860-1900. … Lire la suite
Tatouage japonais par Kusakabe Kimbei ou le Baron Raimund von Stillfried (entre 1870 et 1899). Tirage à l’albumen colorisé à la main (26 × 20 cm).
La tradition du tatouage au Japon remonterait, selon les découvertes, à la préhistoire du pays. Il reste ancré dans la culture japonaise, même si cet art a été combattu à certaines époques. Autrefois rite de passage, coutume ou encore élément de beauté, il est perçu aujourd’hui comme un élément artistique. L’anthropologue japonaise Yamamoto Yoshimi nous présente l’histoire mouvementée du tatouage au Japon.
José Pablo García, dessinateur espagnol, décide d’arrêter la bande dessinée pour se remettre en phase avec la réalité. En ce qui concerne ce dernier point, il ne croit pas si bien dire puisqu’il reçoit une offre qui va lui faire découvrir l’aventure.
Cette offre improbable arrive de l’association Action contre la faim, qui, en relation avec l’Agence espagnole de Coopération, cherche à sensibiliser le public « sur les conditions de vie de la population palestinienne, l’insécurité alimentaire, le manque d’eau… » en Palestine. Elle lui propose donc d’aller sur place afin de réaliser une BD témoignage. Une forme de communication qui est le « médium qui a semblé approprié pour ce type de témoignage », selon Olivier Longué, directeur général d’Action contre la Faim — Espagne.
Après la surprise et un temps de réflexion, José Pablo García accepte la proposition et il se trouve embarqué dans un périple de dix jours dans les Territoires occupés, en Cisjordanie et à Gaza.
La genèse de Vivre en terre occupée. Un voyage en Palestine, de Naplouse à Gaza est donc particulière. José Pablo García nous offre un reportage dessiné sur la situation des Palestiniens, sous blocus depuis 10 ans, sans parti pris et avec beaucoup de pudeur. « Notre volonté n’est pas de pointer du doigt des coupables, » affirme Olivier Longué.
La page 16 montre l’absurdité du système.
J. P. García présente des faits, que nous ignorons et qui sont plus précis que ceux que présentent les informations. Saviez-vous que le Vatican est propriétaire d’un territoire offert par le roi Hussein de Jordanie au pape Paul VI en 1964, durant son pèlerinage historique ? Connu sous le nom de « la colline du pape », il abrite une population palestinienne en butte aux autorités israéliennes.
Le dessinateur a choisi de présenter son périple sous la forme d’un carnet de voyage divisé en cinq parties, où il se met en scène :
Jérusalem
Dans le sud de la Cisjordanie. De Hébron à Bethléem
À L’est. Les alentours de Jérusalem
En route vers le Nord. De Ramallah à Naplouse
Gaza. Un territoire sous blocus
Vivre en terre occupée offre ainsi un point de vue inhabituel sur un environnement complexe et pousse à la réflexion. Aujourd’hui, quatre millions de personnes vivent, dans cette région, une situation « qui, en vertu du droit humanitaire international, ne devraient pas exister ».
Finalement, la BD est bien adaptée pour raconter la Palestine actuelle : les cases renvoient au morcellement des territoires occupés et isolés les uns des autres. Les couleurs sobres, ternes sont un rappel aux difficultés des Palestiniens qui sont comme des oiseaux en cage. Pourtant, on ne tombe jamais dans l’excès. Il s’agit simplement d’un témoignage sensible présenté avec des touches d’humour.