La police disperse une manifestation qui réclame le départ du Premier ministre Hu Sen

La police a dispersé samedi 4 janvier 2014 une manifestation rassemblant plusieurs centaines de partisans du Parti du sauvetage national du Cambodge (CNRP, opposition), qui dénoncent les résultats des élections législatives du 28 juillet 2013, qui avaient donné la victoire au Parti du peuple cambodgien (PPC, au pouvoir) du Premier ministre Hun Sen, au pouvoir depuis 28 ans, et appellent à la convocation d’un nouveau scrutin.

La municipalité de Phnom Penh interdit les manifestations

La municipalité de Phnom Penh, la capitale, a annoncé samedi 4 janvier 2014 qu’elle interdisait, à partir du 4 janvier 2014, et jusqu’à nouvel ordre, au parti de l’opposition, Parti du sauvetage national du Cambodge (CNRP, opposition), mené par Sam Rainsy, d’organiser de nouvelles manifestations dans la capitale, dans le but de « maintenir l’ordre et la sécurité ».

Trois morts dans une intervention de la police à Phnom Penh

La police a ouvert le feu vendredi 3 janvier 2014 à Phnom Penh, la capitale, sur des ouvriers du textile en grève, qui demandaient des hausses de leur salaire, fixé à 80 dollars par mois, faisant trois morts et deux blessés. Le gouvernement a promis une hausse de 15 dollars, mais les syndicats réclament 160 dollars. La Ligue cambodgienne de défense des droits de l’Homme (LICADHO) s’est dite « préoccupée » par ces événements, soulignant qu’il s’agit des « plus graves violences commises contre des civils depuis 15 ans ».

Pas de réorganisation des élections législatives, affirme la Commission électorale

La Commission électorale du Cambodge a rejeté samedi 21 décembre 2013 la proposition du Parti du sauvetage national du Cambodge (CNRP) de réorganiser les élections législatives, affirmant que la loi n’autorise pas un tel processus. La commission électorale a ajouté que, selon la loi, l’organisation des nouvelles élections n’est possible que dans le cas où le parlement est dissous, avant l’expiration de son mandat. Les résultats des élections législatives du 28 juillet 2013, qui avaient donné la victoire au Parti du peuple cambodgien (PPC, au pouvoir) du Premier ministre Hun Sen, au pouvoir depuis 28 ans, avaient été contestés par l’opposition qui avait organisé des manifestations de protestation.

Le cinéaste franco-cambodgien Rithy Panh reçoit la Grande Médaille de Vermeil de la Ville de Paris

Bertrand Delanoë, maire de Paris, militant infatigable des droits de l’Homme, pourfendeur des « idées » d’extrême droite, a remis mardi 15 janvier 2013, la Grande Médaille de Vermeil de la Ville de Paris au cinéaste franco-cambodgien Rithy Panh, a constaté sur place l’un des correspondants de Fil-info-Paris. Rithy Panh est l’initiateur du Centre Bophana qui permet au public cambodgien de consulter les archives collectées sur le Cambodge aux formats vidéo, audio ou photographique. Inauguré à Phnom Penh en décembre 2006, ce centre de ressources audiovisuelles a pour ambition de reconstituer le patrimoine audiovisuel du Cambodge, facilitant ainsi l’accès du peuple à la mémoire et transmettant une histoire et une culture aux générations futures La Ville de Paris a participé au financement de cette initiative et a permis notamment l’aménagement de la salle de projection collective, baptisée pour l’occasion « Paris – Eden Cinéma ».

… Lire la suite

L’ONU demande l’ouverture une enquête sur l’usage excessif de la force par la police

Le haut commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme (HCDH) a demandé vendredi 15 novembre 2013 au gouvernement du Cambodge d’ouvrir une enquête pour usage excessif de la force par la police, à la suite d’un incident qui s’est déroulé dans le quartier de Stung Meanchey, dans la capitale Phnom Penh, le 12 novembre 2013 lors d’une manifestation d’ouvriers du textile qui ont tenté de marcher sur la résidence du premier ministre, et où la police aurait matraqué des manifestants et tiré, à balles réelles et en caoutchouc, contre des manifestants, faisant un mort et 7 blessés.

L’ONU lance un appel de fonds pour financer le tribunal chargé de juger les Khmers rouges

Le Vice-Secrétaire général de l’ONU, Jan Eliasson, a lancé un appel, jeudi 7 novembre 2013, lors de la conférence des donateurs pour les Chambres extraordinaires des Tribunaux du Cambodge (ECCC, Extraordinary Chambers in the Courts of Cambodia), qui s’est déroulée à New York, aux États-Unis, pour financer ce tribunal chargé de juger les dirigeants Khmers rouges accusés de crimes graves, et qui se heurte à de graves difficultés financières. Jan Eliasson a déclaré : « Nous sommes tous d’accord pour reconnaître qu’il ne saurait y avoir d’impunité pour les crimes qui portent atteinte au fondement même de notre humanité commune. Mais nous devons faire davantage qu’être d’accord. Nous devons faire correspondre nos paroles à des actes », ajoutant : « Les paroles ne paient pas les factures. Si nous ne payons pas les factures, nos déclarations resteront vaines. Nous laisserons alors tomber les millions de Cambodgiens qui ont vu leurs parents mourir, ont survécu à des atrocités et vivent encore avec un désir ardent de voir la justice rendue. Nous décevrons les générations futures qui se tournent vers l’histoire pour y trouver la preuve que la justice peut triompher de la violence ». Les Chambres sont financées sur la base de contributions volontaires. Toutefois, au cours des dernières années, le financement a chuté de manière significative et les fonds disponibles ne permettent plus de couvrir les frais de fonctionnement de la Cour. Pendant des mois, le personnel a travaillé sans salaire et en septembre 2013, il s’est mis en grève. En vertu d’un accord avec l’ONU, le gouvernement cambodgien s’est engagé à verser un montant supplémentaire de 1,8 million de dollars pour couvrir les salaires du personnel national d’ici à la fin de 2013. Le vice-secrétaire général de l’ONU a conclu : « Le Secrétaire général et moi-même sommes profondément préoccupés qu’un projet d’une telle importance puisse échouer, faute de l’appui financier nécessaire. Une éventualité aussi fatidique et humiliante – sans précédent dans l’histoire de la justice internationale – équivaudrait à l’abdication de certains de nos principes et valeurs les plus fondamentaux ».

L’opposition boycotte la séance d’ouverture du nouveau parlement

Les 55 parlementaires du Parti du sauvetage national du Cambodge (PSNC) du chef de l’opposition Sam Rain ont boycotté lundi 23 septembre 2013 la session d’ouverture de la 5e législature de l’Assemblée nationale présidée par le Roi du Cambodge Norodom Sihamoni, contestant la validité des résultats des élections législatives du 28 juillet 2013, qui ont donné la victoire au Parti du peuple cambodgien (PPC, au pouvoir) du premier ministre Hun Sen, au pouvoir depuis 28 ans. Des diplomates étrangers, dont l’ambassadeur américain au Cambodge William E. Todd, l’ambassadeur chinois Bu Jianguo et l’ambassadeur japonais Yuji Kamamaru, avaient été invités à cette première séance. Un important dispositif de sécurité a été mis en place autour du bâtiment pour prévenir tout débordement. Les manifestations avaient été interdites.

Les Chambres extraordinaires des tribunaux cambodgiens obtiennent un prêt pour payer leur personnel

L’ONU a annoncé mercredi 18 septembre 2013 avoir obtenu auprès des principaux bailleurs de fonds un prêt pour que les Chambres extraordinaires des Tribunaux du Cambodge (ECCC, Extraordinary Chambers in the Courts of Cambodia), composées de juristes de l’ONU et cambodgiens, et qui ont pour mandat de juger les responsables des crimes commis pendant le régime Khmer rouge, puissent payer les arriérés de salaires du personnel local. Une centaine d’employés se sont mis en effet en grève début septembre 2013, après la suspension de leurs salaires pendant plus d’un mois. Selon un porte-parole de l’ONU au Cambodge, Lars Olsen, « toute nouvelle grève risquerait de retarder les procédures judiciaires en cours et compromettre le fonctionnement de cette juridiction ».