Une promenade parmi les cerisiers en fleurs

Tout autour de nous
le monde n’est plus que
fleurs de cerisier
— 良寛坊 RYŌKAN (1758-1831) —

世の中は
さくらの花に
なりけり

Jeunes japonaises devant un cerisier en fleurs (cers 1900).

Jeunes japonaises devant un cerisier en fleurs (vers 1900).

Il y a plus d’un siècle, les cerisiers constituaient de beaux décors pour les photos, tout comme ils le sont aujourd’hui. Sur cette photo, trois jeunes femmes vêtues de kimonos posent avec des parasols sous un cerisier en fleurs, vers 1860-1900. … Lire la suite

« Irezumi » : histoire du tatouage au Japon

Kusakabe Kimbei ou le Baron Raimund von Stillfried.

Tatouage japonais par Kusakabe Kimbei ou le Baron Raimund von Stillfried (entre 1870 et 1899). Tirage à l’albumen colorisé à la main (26 × 20 cm).

La tradition du tatouage au Japon remonterait, selon les découvertes, à la préhistoire du pays. Il reste ancré dans la culture japonaise, même si cet art a été combattu à certaines époques. Autrefois rite de passage, coutume ou encore élément de beauté, il est perçu aujourd’hui comme un élément artistique. L’anthropologue japonaise Yamamoto Yoshimi nous présente l’histoire mouvementée du tatouage au Japon.

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Daimyio : les seigneurs de la guerre au Japon

Pour la première fois, le musée national des arts asiatiques — Guimet et le Palais de Tokyo présentent une collection de 33 armures et de somptueux ornements —casques, armes, textiles… — appartenant à des daimyo (大名). Ces derniers étaient les plus puissants gouverneurs fédéraux du Japon entre le XIe et le XIXe siècle. Tous appartiennent à des collections françaises, publiques et privées.

Affiche de l'exposition Daimyo au musée Guimet.

L’affiche de l’exposition Daimyo. Armure conçue et réalisée par Miyata Katsusada en 1707 pour le daimyo Nabeshima Yoshishige (1664 -1730). Collection privée française | Photo © ToriiLinks Editions

Cette exposition se déroule sur trois sites différents. Cependant, chaque endroit se situe à quelques minutes à pied des autres.
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La Palestine en cases

Vivre en terre occupée. Un voyage en Palestine, de Naplouse à Gaza.

José Pablo García, dessinateur espagnol, décide d’arrêter la bande dessinée pour se remettre en phase avec la réalité. En ce qui concerne ce dernier point, il ne croit pas si bien dire puisqu’il reçoit une offre qui va lui faire découvrir l’aventure.

Cette offre improbable arrive de l’association Action contre la faim, qui, en relation avec l’Agence espagnole de Coopération, cherche à sensibiliser le public « sur les conditions de vie de la population palestinienne, l’insécurité alimentaire, le manque d’eau… » en Palestine. Elle lui propose donc d’aller sur place afin de réaliser une BD témoignage. Une forme de communication qui est le « médium qui a semblé approprié pour ce type de témoignage », selon Olivier Longué, directeur général d’Action contre la Faim — Espagne.

Après la surprise et un temps de réflexion, José Pablo García accepte la proposition et il se trouve embarqué dans un périple de dix jours dans les Territoires occupés, en Cisjordanie et à Gaza.

La genèse de Vivre en terre occupée. Un voyage en Palestine, de Naplouse à Gaza est donc particulière. José Pablo García nous offre un reportage dessiné sur la situation des Palestiniens, sous blocus depuis 10 ans, sans parti pris et avec beaucoup de pudeur. « Notre volonté n’est pas de pointer du doigt des coupables, » affirme Olivier Longué.

Voyage en terre occupée, p. 16
La page 16 montre l’absurdité du système.

J. P. García présente des faits, que nous ignorons et qui sont plus précis que ceux que présentent les informations. Saviez-vous que le Vatican est propriétaire d’un territoire offert par le roi Hussein de Jordanie au pape Paul VI en 1964, durant son pèlerinage historique ? Connu sous le nom de « la colline du pape », il abrite une population palestinienne en butte aux autorités israéliennes.

Jose Pablo Garcia

Le dessinateur a choisi de présenter son périple sous la forme d’un carnet de voyage divisé en cinq parties, où il se met en scène :

  1. Jérusalem
  2. Dans le sud de la Cisjordanie. De Hébron à Bethléem
  3. À L’est. Les alentours de Jérusalem
  4. En route vers le Nord. De Ramallah à Naplouse
  5. Gaza. Un territoire sous blocus

Vivre en terre occupée offre ainsi un point de vue inhabituel sur un environnement complexe et pousse à la réflexion. Aujourd’hui, quatre millions de personnes vivent, dans cette région, une situation « qui, en vertu du droit humanitaire international, ne devraient pas exister ».

Finalement, la BD est bien adaptée pour raconter la Palestine actuelle : les cases renvoient au morcellement des territoires occupés et isolés les uns des autres. Les couleurs sobres, ternes sont un rappel aux difficultés des Palestiniens qui sont comme des oiseaux en cage. Pourtant, on ne tombe jamais dans l’excès. Il s’agit simplement d’un témoignage sensible présenté avec des touches d’humour.

Vivre en terre occupée. Un voyage en Palestine, de Naplouse à Gaza, La Boîte à bulles, 2018.


Voir aussi :

Phnom Penh, la « Perle de l’Asie »

Vue aérienne de Phnom Penh

Phnom Penh (ក្រុងភ្នំពេញ) est situé dans le sud du Cambodge, dans la plaine des Quatre-Bras qui tire son nom des quatre voies d’eau qui la bordent : le Mékong en amont, le bras principal du Mékong en aval, le Tonlé Sap et le Bassac. La ville, fondée en 1434, est devenue la capitale du Royaume en 1920, à l’époque de la colonisation française, où elle était surnommée la « Perle de l’Orient ».

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« Namae ga nai », un spectacle sans nom

Kim Itho

Une scène minimaliste, juste deux grands panneaux en contreplaqué et une échelle posée par terre, c’est l’environnement qui accueille Namae ga nai, la prestation de Kim Itoh. L’artiste japonais fait un entrée silencieuse, vêtu des couleurs du Japon : un bandana blanc, une tenue de travail rouge et des chaussures de sport blanches, sans oublier son cache-œil lui donnant l’air d’un pirate moderne.

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« Dansu », la nouvelle danse japonaise

Présenté par l’Agora de la danse et Tangente, Dansu (ダンス) réunit trois jeunes artistes/compagnies du Japon : Kaori Seki développe un travail sur la lenteur, les odeurs et une forme unique de mouvements primitifs, Zan Yamashita de Kyoto qui met en scène le danseur Kim Itoh dans une performance à la forte présence physique et Mikiko Kawamura, l’enfant terrible de la danse issue de la « street dance ».

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Chitpore Road, Calcutta, au XIXe siècle

Cette estampe coloriée à la main de Chitpore Road, Calcutta est tirée de la collection Fiebig : Vues de Calcutta et des environs, prise par Frederick Fiebig en 1851.

Chitpore Road était principalement une partie indienne de Calcutta, avec un bazar et une rangée de boutiques. Elle mène vers le nord jusqu’à Cossipore, Dum Dum et Barrackpore. C’est une vue de commerçants de rue dans le Chitpore Road Bazaar et, à l’arrière-plan, une maison avec un étage supérieur de style européen bordée d’une véranda à colonnes ioniques.

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100 ans de mode ouïghoure

La mode change, mais jamais le cœur pour la beauté. Inspiré par les vidéos populaires « 100 ans de beauté » qui mettent l’accent sur les changements de tendances de la mode dans un pays ou une région au fil du temps, Mewlan Turaq à Kashgar, un Ouïghour (ou Ouïgour) de la région autonome du Xinjiang, dans le nord-ouest de la Chine, a publié sa propre version pour reproduire les tendances de la mode des femmes ouïghoures de 1910 à 2010.

Il souhaitait montrer la beauté des Ouïghoures à travers les changements des styles ethniques dans sa ville natale. Son travail a été réalisé à partir de documents historiques et de photos anciennes. Il a été aidé dans sa tâche par le photographe Kurbanjan Samat d’Uygur.

« La poursuite de la beauté est un désir naturel et sincère des peuples dans tous les pays et de tous les groupes ethniques », dit-il. « Le monde change. La Chine se développe. Le Xinjiang aussi. Le changement de société se reflète dans les tendances locales de la mode ».

L’homme a passé cinq mois à coudre la plupart des vêtements avec sa mère.

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